Table de Biodiversité : Verdir - Nourrir , du 25 mai au 15 octobre 2012

(vidéo inclut depuis avril 2012 (construction de l'oeuvre) - durée 10 min)


Table de biodiversité : verdir-nourrir 
Les Ateliers Table Verte Vivante de Concertation de Nicole Fournier

présenté par 

la maison de la culture Côte-des-Neiges (MCCDN)
maison de la culture Côte-des-Neiges  logo 
le Regroupement des arts interdisciplinaires du Québec (RAIQ) 

et 
InTerreArt
InTerreArt logo


credit photo Colin Earp-Lavergne

image le 6 juillet, 2012, durant un atelier performance avec un groupe d'enfants de 4 à 5 ans


Table de biodiversité : verdir-nourrir - Les Ateliers Table Verte Vivante de Concertation est l’oeuvre in situ de Nicole Fournier / InTerreArt. L’oeuvre agit dans l’action de verdir par la biodiversité nourricière sur la terrasse du toit, les murs, par une installation Table-jardin de concertation, circulaire, qui invite la participation des citoyens autour  et à l’intérieur de la Table.

Durant la période de croissance et décomposition saisonnière, Nicole Fournier a invité le public  à dialoguer avec la Nature et entre eux, par un contact direct avec de la terre et des plantes cultivées et sauvages, de polyagriculture et de la flore et faune urbaine. Une concertation est comprise en étant un échange oral, dialogue parlé et écrit. Ici les échanges incluent de toucher et manger les plantes et être avec une diversité de plantes et personnes. Le toucher est une forme d’échange d'absorption de la nourriture par la peau pour Nicole Fournier, qui fait partie de sa recherche et en tant que performance conceptuelle et alimentaire et dessin végétal, avec plantes médicinales comestibles qui font partie des Ateliers Performances de Nicole Fournier durant la duré de l’oeuvre.

L'installation inclut une biodiversité de « places vivantes » qui forment le cercle des participants autour  de la Table. Les « places vivantes » de Nicole Fournier sont fabriquées et « ready-made », qui maintenant depuis 4 mois ont subi les effets du soleil, chaleurs, averses et vents, persistant et détériorant dans le temps. Les invités d’honneur à la Table sont : les trillions de micro-organismes qui vivent dans le sol, le compost, des semences, et la biodiversité de plantes. Le public est  invité à faire parti de  ces hôtes d’honneur.

La concertation se fait  dans le cadre d’Ateliers Performances – par des échanges qui ont inclut, la plantation, et dont il a eu huit ateliers performances de mai à août 2012, qui consistaient de la  récolte et la transformation écologiques des récoltes, par des actions de préparation, de cuisiner, goûter, manger et  de « dessiner-cuisiner-nourrir » avec la peau des doigts. L’accent est mis  sur  les couleurs et les textures de la transformation  de la matière vivante nourricière de la vie.

« Dessiner-cuisiner-nourrir » avec la peau des doigts est une performance individuelle, conceptuelle et alimentaire que Nicole Fournier fait depuis 2010, de dessiner avec une diversité de plantes comestible, médicinales, cultivées et sauvage. Dans le contexte de Table de biodiversité : verdir – nourrir elle partage son processus et technique en collectivité avec le public, dans les Ateliers Performances,

La technique de dessiner avec les plantes de Nicole Fournier est la transformation du végétal directement sur papier avec les doigts, dans l’action d’écraser la feuille, fleur ou fruit avec les doigts de ses mains. C'est le toucher des doigts qui transforme les aliments Les actions de mâcher avec les doigts sur le papier, transforme les feuilles, fruits et fleurs d’une biodiversité de plantes, avec un contact direct avec la peau des doigts. Le processus de la performance individuelle et collectif est l’art autant que le résultat du dessin, qui est un résidu du processus. La transformation est une autre forme de cuisine et le repas est l’absorption par la peau, avec la matière de feuilles, fleurs et fruit, qui laissent leurs teints sur sa peau aussi bien que le papier. Le dessin est un résidu par le processus de dessiner, cuire, manger, absorber le végétal. L'absorption de pigments dans le papier continue, étant une performance qui continue avec le papier. Nicole Fournier repense à l’idée de cuisiner en lien avec un contexte de plantation et récolte écologique avec une abondance et surtout de nourriture.

Œuvre in situ et vivante de l’artiste Nicole Fournier, la Table de biodiversité : verdir - nourrir  est une  création et une recherche orientées  sur plusieurs  thèmes avec la volonté d’apporter et d’utiliser une biodiversité de plantes comestibles, médicinales, sauvages et cultivées sur la terrasse, contenues par des objets de création conceptuelle et reconfigurés avec matières récupérées, en phase de décomposition.  L’aménagement est symbolique, poétique et pragmatique,  à plusieurs égards. Dix bacs remplis de terre, existant sur la terrasse, sont enveloppés de tissus blancs de draps et nappes tachées d’histoires personnelles, pour faire une table vivante circulaire.  Le visiteur peut circuler à l’intérieur de la table, où cette biodiversité a été plantée et pour que le public puisse vivre cette  proximité.  Les oeuvres de Nicole Fournier  misent surtout sur la valeur des plantes sauvages que nous considérons souvent comme de la mauvaise herbe.  En effet, contrairement aux plantes cultivées en potager, les plantes sauvages poussent partout, hors de notre contrôle, mais possèdent de nombreuses propriétés, inconnues pour la plupart d’entre nous. L’installation est aussi une performance de par le positionnement des plantes en compagnonnage, disposées de manière à s’entraider les unes et les autres. Ainsi, certains agencements de plantes permettent, entre autres avantages, d’attirer les insectes bénéfiques.

L’œuvre se veut une performance autour  du processus de croissance et de décomposition (la vie et la mort recyclée et cyclique) des plantes, et c’est surtout avec les plantes sauvages que nous vivons ces changements.  Dans ce système d’intégration de plantes sauvages, nous pouvons témoigner leur moment de fleuraison unique d’une espèce à l’autre, où chaque plante prend sa place, dépendant du mois, de  la relation avec le climat, les micro-organismes.  Chaque spectateur y vit une expérience unique, dépendant de l’heure, la journée, semaine ou mois qu’elle ou il visite la Table.  L’agripaume était la vedette au mois de juin, le maïs et l’onagre au mois de juillet, avec la floraison jaune d’onage à tous les matins.  Pour l’évènement des journées de la culture du 29 et 30 septembre, c’est les fêves de divers variétés et les fines herbes qui seront en vedette pour juste mentionner quelques espèces.


Notons que la plupart des matériaux de l’œuvre (chaises, vêtements, escabeau, jouets) ont été collectés et récupérés par l’artiste. En plus de leur donner une seconde vie, l’oeuvre-recherche valorise l’observation de l’évolution des objets domestiques exposés aux intempéries, mettant en évidence les étapes d'usure: tâches, moisissures sur les vêtements, érosion des meubles, représentant ces phases de dégradations, mais en même temps montrant leur capacité de contenir la croissance de plantes. Ce faisant, Nicole Fournier suscite une réflexion sur nos rapports avec la nature et les objets de consommation, en particulier dans un milieu urbain,

Cette oeuvre est aussi une recherche artistique sur la terre et  les plantes contenues par la matière récupérée. Familière avec  l’approche de « biomimicky » qui imite les structures de la Nature pour innover, Nicole Fournier a créé, ce qu’elle appelle des « nids »,  qui sont faits avec des textiles recyclés et des branches récupérées que l’on trouve,  déchets  de coupes d’arbustes de terrain.  Les vêtements usés sont utilisés à la place de géotextiles, comme barrière entre la terrasse et le sol, mais aussi pour contenir la terre avec les branches qui forment le nid. Ce système a pu résister aux inondations qui ont  eu lieu cet été 2012 à Montréal. Les nids sont restés intacts.

Pour la Table de biodiversité, il s’agit  surtout de vêtements usés par leurs  propres histoires personnelles, draps, et nappes recyclées, mais aussi des rebuts de Certex. Ces rebuts de Certex sont les textiles qui sont triés et qui ne peuvent pas être récupérés même par les friperies, à cause des tâches ou autre. Alors ces rebuts  vont au site d’enfouissement. Mais ici, ils sont utilisés dans un projet artistique. L’origine des  matériaux et leurs histoires sont  aussi importantes que la réutilisation de la matière.

L'oeuvre est une innovation dans l’art interdisciplinaire entre la performance, l’art visuel, l'agriculture urbaine, la recherche architecturale, en tant qu’art public. Elle aborde la question du développement durable, l’implication des communautés, l’éducation sur nos interrelations avec les plantes en tant que nourriture et sur les propriétés bénéfiques pour l’environnement et la biodiversité.


Pour l’évènement des journées de la culture, les 29 et 30 septembre 2012, le public pourra assister à deux dernière Ateliers Performances avec Nicole Fournier.
Le samedi 29 septembre à partir de 14h, l’atelier de récolter, cuisiner et goûter se donnera, et le dimanche 30 septembre à partir de 14h, vous pourrez faire l’expérience de l’atelier « Dessiner-cuisiner-nourrir ».

L’oeuvre finit le 15 octobre 2012, Mais cette oeuvre continue dans le temps et laissera ses traces avec le verdissement par les vivaces et plantes sauvages dans les nids contre les murs de la terrasse de la Maison de la Culture Côte des Neiges. Puisque cela  fait partie de la recherche de Nicole Fournier avec les matières récupérées, elle suivra l’évolution en 2013 pour une éventuelle  suite.






le 26 mai, 2012




photo Nicole Fournier

juin 2012

photo Nicole Fournier
photo Nicole Fournier

le 5 août, 2012 - le maïs est prêt!, la verge d'or prépare ses fleurs jaunes éclatantes, rose, basil, tomates à récolter depuis juillet, fleur de courge, onagre finit sa production de fleur de nuit, et fait ses semances de l'huile d'onagre, chenopode (épinard sauvage), herbe au goutteux et plus



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